Projets

En juin 2020, suite à la fin du plan ORCA (organisation en cas de catastrophes) ayant été déclenché dans le canton de Vaud, un plan de désengagement du dispositif policier unifié est prévu et la possibilité est alors offerte aux Polices communales souhaitant poursuivre la collaboration renforcée avec la Police cantonale de le faire. Police Lavaux (APOL), Police du Chablais vaudois (EPOC), Police Est lausannois (PEL) ainsi que Police Région Morges (PRM) souhaitent poursuivre la collaboration avec la Police cantonale, avec comme spécificité la mixité des patrouilles d’intervention. CoRe, projet de Collaboration Renforcée, naît! Depuis début 2021, Police Nyon Région, Police Nord Vaudois et Police Riviera ont également rejoint le projet.

La Police de l’Ouest lausannois (POL) collabore depuis mars 2019 déjà avec la Police cantonale dans le cadre du projet Regio, qui a servi de base de réflexion tant dans la mise en place de la conduite unifiée des polices vaudoises pour répondre aux exigences COVID que pour le lancement de la collaboration renforcée (CoRe).

Le dispositif de police intégrée décentralisée est opérationnel depuis le 1er mars 2019. Des patrouilles mixtes de la Police de l’Ouest lausannois (POL) et de la gendarmerie collaborent sur le terrain. Les échanges entre les cadres de la PCV et de la POL doivent permettre une meilleure circulation de l’information afin d’optimiser l’engagement des ressources et moyens, ainsi que d’améliorer l’efficacité du dispositif policier dans le district de l’Ouest lausannois. Ainsi, des changements concrets ont été apportés. Au-delà des aspects opérationnels et des procédures d’engagement, des postes de travail informatiques avec accès à toutes les applications de la Police cantonale ont été déployés pour les patrouilles mixtes et pour la Police de l’Ouest lausannois. Un rapport de coordination hebdomadaire se tient dorénavant entre les différents chefs d’entité afin de traiter les domaines opérationnels, administratifs, RH et évaluer le concept mis en place.

Conscients des avantages d’une telle mutualisation des moyens et des bénéfices en termes d’efficience, le Canton et la Municipalité de Lausanne ont conclu une convention afin de réunir les deux centrales policières. Ainsi, en 2022, les équipes du CET et de la CAE s’installeront dans les locaux du bâtiment de l’ECA actuellement en construction. Dans ce lieu extrêmement moderne et sécurisé et où l’ergonomie a été étudiée dans les moindres détails, elles disposeront de techniques de pointe, bénéficieront d’outils informatiques communs et pourront créer de nouvelles synergies. Outre les centrales d’urgences du 117, le futur bâtiment abritera également les centrales du 118 et du 144. Elles seront rejointes par le Poste de commandement des opérations (PCO) de l’EMCC. Le projet de réunir toutes les centrales d’urgence est une première en Europe. Permettant une montée en puissance facilitée en cas d’événement majeur, il suscitera un grand intérêt de la part du public et des médias.

Les trois applications centrales JEP (Journal des Evénements de  Police),  SINAP  (Système  d’information et d’Archivage Police) et Graphite (rédaction de rapports), comme plusieurs  applications  périphériques  (suite Power, BIJ-Personnes) sont issues  de  développements  et  d’améliorations internes successifs sur plus d’une  décennie.  Bien  que  toujours  performantes, elles sont technologiquement obsolètes et ont atteint leur seuil critique de fonctionnement. Ainsi le projet Odyssée ayant débuté en 2017 et s’étalant sur plusieurs années, vise à trouver et implémenter la meilleure solution de remplacement. Après avoir lancé un appel d’offres, c’est la solution « Polaris » de la société Xplain qui a été choisie. Une seule application permettra de remplacer les trois précédemment citées. La Police cantonale argovienne utilise déjà cette application et dans le canton de Vaud, l’implémentation de cette nouvelle solution devrait concerner 2'571 personnes. Ce choix s’inscrit également dans une tendance vers la cyberadministration à l’échelle nationale.

La gestion et l’accès aux informations sont devenus des éléments incontournables dans le cadre des recherches et des enquêtes de police. Afin de pouvoir maîtriser ces données aussi bien en termes de volume que de rapidité de diffusion,  il est impératif de se doter d’outils informatiques et de communications performants. Ces dernières années, certains collaborateurs de la Police cantonale ont été dotés de smartphones.

L’ensemble du personnel policier a fini d’être équipé en smartphone lors du premier semestre 2019 et il s’agit maintenant de renouveler régulièrement les 1'115 smartphones déployés en plus des 400 tablettes ou iPhones SAGA de la PCV et des Polices communales. En 2020, 190 appareils SAGA et 67 smartphones professionnels ont été renouvelés. En fin d’année, des retards de livraison ont reporté le renouvellement de 770 smartphones.

Durant cette même année, des ordinateurs portables ont été remis aux patrouilles mixtes telles que Regio ou CoRe et des solutions de mobilités ont également été fournies pour le personnel en télétravail non équipé.

Basée sur des conditions claires posées par une directive de police judiciaire, co-signée par le Procureur général et le commandant de la Police cantonale, ce projet-pilote visait plusieurs objectifs, dont l’analyse de la place des technologies et des images dans le travail des policiers. L’objectif était également de mieux évaluer l’impact potentiel de tels équipements sur l’activité policière, plus particulièrement sur les interactions entre la police et la population.

Il ressort du rapport d’évaluation rédigé par l’Université de Lausanne que l’expérience mérite d’être poursuivie. En effet, les constats généraux font état d’effets positifs associés à la présence de caméras dans le quotidien professionnel. Au-delà, un effet de « désescalade » dans certaines situations conflictuelles a été remarqué. Il en ressort également que cette technologie n’a pas été un frein au contact de la population. L’étude relève que globalement, la caméra est vue comme un moyen de protection tant par les policières et policiers que par les personnes interpellées.

Depuis le mois de mai 2020, le poste de gendarmerie d’Echallens a déménagé dans les nouveaux locaux de l’administration communale récemment construits à côté du château. Installés auparavant dans un appartement à proximité de l’église, et ce depuis 45 ans, les gendarmes du poste ont été rejoints par les inspecteurs du Groupe judiciaire de la Police de Sûreté, ainsi que par le répondant de proximité du Jura Nord-Vaudois. Cela a permis de gagner de la place mais aussi d’être au même endroit que le Groupe judiciaire et le répondant de proximité. La collaboration est ainsi intensifiée, ce qui est bénéfique. L’inauguration de l’ensemble des locaux de la nouvelle administration a eu lieu le 4 septembre. COVID oblige, cette inauguration s’est faite sans délégation officielle afin de limiter le nombre de personnes présentes. Du côté de la Police cantonale vaudoise, seuls le plt Porchet, le chef de poste et le chef du groupe judiciaire étaient présents.