Jacques Antenen, commandant pendant treize ans de votre corps de police, prenait alors sa retraite et Béatrice Métraux, après avoir assumé la responsabilité de la sécurité publique depuis 2014, quittait le Conseil d’Etat.
C’est l’occasion pour moi de les remercier encore une fois. Jacques Antenen pour sa gestion avisée et clairvoyante d’une institution essentielle à la qualité de vie de notre canton. Béatrice Métraux pour son sens de l’Etat, sa droiture et sa capacité à trouver des solutions malgré la multitude d’attentes parfois contradictoires à l’égard de la sécurité.
L’un et l’autre ont su aussi faire preuve d’une très grande empathie et proximité avec les collaboratrices et collaborateurs de la Police cantonale. C’est précieux. Et je compte m’en inspirer.
Une page se tourne, mais une autre suit, beaucoup d’autres. Notre département – qui associe jeunesse, environnement et sécurité – représente une opportunité de développer des synergies entre ces différentes politiques publiques qui ont notamment la protection parmi leurs dénominateurs communs.
Protection de la population, bien entendu, quand on parle de la police. C’est là sa mission principale. Mais également protection des collaboratrices et collaborateurs de la PolCant, tant sur le plan de leur sécurité personnelle comme sur celui de leurs conditions de travail. Ceci est d’autant plus important que la police est de plus en plus sollicitée et doit répondre à la fois aux attentes sécuritaires des citoyen-ne-s – attentes qui grandissent, se multiplient, se complexifient - et aux nouvelles formes de criminalité qui demandent des efforts non négligeables d’adaptation et d’évolution.
En ce qui concerne la sécurité sur le terrain, le recours aux bodycams peut représenter un atout. Elles favorisent l’apaisement des tensions et le développement des bonnes pratiques pour réduire les risques d’agressions, notamment.
La police fait aussi partie d’une société en mouvement, dont les préoccupations, les modes d’expression sont constamment en pleine évolution. Et la formation (continue également) joue un rôle primordial. Harmonisée sur le plan national depuis 2020, elle s’oriente au niveau cantonal vers une plus grande mutualisation des ressources et des compétences, gage de son excellence future tant en termes de proximité, de service aux citoyen-ne-s que de lutte contre la petite et la grande criminalité. L’école romande multisite que nous souhaitons créer répond à cette nécessité.
En conclusion, au moment de clore par ce document le chapitre de l’année 2022, je nous souhaite de poursuivre notre fructueuse collaboration dans l’intérêt de la population et du canton.
Vassilis Venizelos, conseiller d’Etat,
chef du Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité