Prévention de la criminalité

des actions non répressives qui ont pour but de réduire la probabilité et/ou la gravité des crimes

Qu’est-ce que la prévention de la criminalité ?

La prévention de la criminalité consiste en des actions non répressives qui ont pour but de réduire la probabilité et/ou la gravité des crimes, délits et incivilités. De la sorte, la division prévention de la criminalité contribue à générer, dans les dimensions matérielles et virtuelles, plus de bien-vivre ensemble et de sentiment de sécurité ainsi que moins d’opportunités criminelles.

Le rôle des chargé·e·s de prévention consiste avant tout en un travail d’écoute, de conseil et de détection de problèmes. Néanmoins, leur fonction exclut toute action répressive.

Un chargé de prévention au contact des jeunes

Depuis le 1er janvier 2022, le nouveau chargé de prévention criminalité de la Police cantonale vaudoise (PCV), assume également la fonction d’eCop. Plus de 98% des 12 à 19 ans ont un compte sur les réseaux sociaux mais ceux-ci comportent des risques d’exposition à des contenus inappropriés, de diffusion de tels contenus, de dévoilement d’informations personnelles, de harcèlement en ligne, de sollicitation à des fins sexuelles ou d’arnaques. Il faut ainsi, en utilisant ces réseaux, apprendre aux jeunes à se protéger. Mais la cybercriminalité ne concerne pas qu’eux, tous sont les bienvenus sur le compte TikTok de la Police cantonale vaudoise, quel que soit leur âge.

Depuis mai 2022, sont mises en ligne des vidéos évoquant les risques d’internet et des réseaux sociaux, mais aussi des tutoriels ainsi que des réactions aux nouveaux phénomènes ou à la résurgence de phénomènes connus. Des réponses aux messages reçus sont également apportées.

Après avoir terminé sa formation à l’école de Police en 2001, l’Inspecteur principal adjoint François Nanchen a travaillé auprès de diverses entités de la Police de Sûreté, dont la Division Mœurs où il exerçait en tant que spécialiste en cyberpédophilie et effectuait déjà de la prévention auprès des enfants et adolescents. C’est après avoir participé à des reportages de la Radio Télévision Suisse (RTS) dédiés à son activité professionnelle qu’il a développé un intérêt marqué pour les médias. En outre, une de ses activités préférées lors de son temps libre a longtemps consisté en la réalisation de vidéos. Ainsi, son nouveau poste d’eCop représente la mise à profit idéale de son expérience du terrain et d’un de ses passe-temps de prédilection.

eCop François

Sensibilisation du public aux risques des réseaux sociaux et d'internet

Un nouveau volet de la campagne nationale de prévention des cyber-escroqueries « Et vous ? Vous auriez dit oui ? » s’est ouvert le 14 septembre 2022, cette fois consacré à la haine en ligne. En effet, trop souvent, certains et certaines tendent à oublier que, sur internet aussi, leurs actes peuvent se révéler lourds de conséquences. Depuis 2019, les corps de police cantonaux, régionaux et municipaux suisses, en collaboration avec la Prévention suisse de la criminalité (PSC), mènent une campagne nationale ayant pour but de sensibiliser le public aux risques inhérents à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux. Dans cette optique, dix spots de prévention ont déjà été élaborés. Ce onzième spot met quant à lui l’accent sur les comportements en ligne discriminatoires, d’incitation à la haine, insultants, diffamatoires ou menaçants.

Son objectif est non seulement d’orienter les personnes victimes de tels comportements, notamment en les incitant à porter plainte, mais aussi d’informer les auteur·e·s potentiel·le·s sur les conséquences de leurs actes. Ainsi, au-delà des dommages psychologiques parfois dramatiques pour les personnes ciblées, il apparaît pertinent de rappeler que les comportements haineux sont aussi répréhensibles dans la sphère virtuelle que dans le « monde réel ».

Un phénomène pas si anodin

La haine en ligne consiste en l’ensemble des publications, commentaires ou messages privés spécialement destinés à nuire à une personne ou à un groupe bien défini sur les réseaux sociaux en particulier ou sur internet en général. Cette haine se fonde le plus souvent sur une ou plusieurs caractéristiques spécifiques des personnes visées.

Par ailleurs, l’anonymat (relatif) procuré par internet contribue à désinhiber certains utilisateurs et utilisatrices et participe à la diffusion de ces propos, allant parfois même jusqu’au lynchage en ligne. Aussi, bien que ces actes soient le fait d’une minorité, il n’est pas rare d’avoir l’impression qu’ils sont courants, voire tolérés, tant ils sont visibles.

Les conséquences de tels écrits sont particulièrement dévastatrices pour les plus jeunes utilisateurs et utilisatrices victimes de ce phénomène. En effet, ils ou elles peuvent investir une part importante de leur identité, encore en construction, au travers de leurs profils sur les réseaux sociaux. Il est donc assez facile de s’imaginer les effets dévastateurs des discours haineux à leur encontre, notamment en termes d’estime de soi et de bien-être.

La nouvelle mouture du site de prévention a été mise en ligne

Sous l’impulsion du préfet du Jura-Nord vaudois, Etienne Roy, la nouvelle mouture du site de prévention des conduites à risque www.sois-prudent.ch a été mise en ligne le 12 septembre 2022. Avant toute chose, en quoi consiste le site www.sois-prudent.ch ?Parfois, les jeunes et leurs parents sont confrontés à des questionnements, notamment en lien avec internet et les réseaux sociaux, le (cyber)harcèlement, le tabac, l’alcool, les drogues, les écrans, les incivilités, les sorties nocturnes, les infractions, les armes ou encore les règles de la circulation routière. Ce portail a pour but de leur donner des éléments de réponse, notamment en matière de lois, mais aussi de les renvoyer vers d’autres sites ou interlocuteurs spécialisés dans chacune des thématiques abordées. Par ailleurs, il encourage le dialogue entre parents et enfants. Avec l’émergence de nouvelles problématiques en lien avec le monde virtuel, sa mission est plus que jamais d’actualité.

D’autre part, la nouvelle identité visuelle du site se veut plus sobre tout en se dotant d’une interface conviviale et intuitive. Sur le plan technique, la nouvelle infrastructure permet un chargement sensiblement plus rapide des pages ainsi qu’une optimisation de l’affichage sur smartphones et tablettes. De nouvelles images ont été élaborées en collaboration avec des dessinateurs afin d’illustrer les différentes thématiques traitées. Enfin, des contenus inédits sous forme de tutoriels vidéo ont vu le jour. De manière générale, les contenus de ce site se doivent d’être évolutifs avec des mises à jour régulières, ceci afin de correspondre au plus près aux transformations et aux attentes de la société.

Un partenariat fructueux avec la Police cantonale vaudoise
Dans le cadre de leurs activités quotidiennes, le préfet du Jura-Nord vaudois Étienne Roy et ses collègues ont rapidement réalisé le rôle capital que joue la prévention des conduites à risque auprès des jeunes et de leurs parents. Afin de mener à bien leurs actions en lien avec ce domaine, ils apprécient de pouvoir compter sur le soutien indéfectible de la Police cantonale vaudoise. Ils estiment donc que celle-ci s’est toujours montrée à leur écoute et prête à collaborer avec eux. En effet, ils considèrent d’une importance capitale que les institutions soient animées de la même conviction du bien-fondé de la prévention des conduites à risque. Ainsi, elles sont à même de réaliser les projets communs de manière plus rapide et efficace.

Ce système permet à chacun de visualiser les failles sécuritaires les plus fréquentes

Mue par une volonté de mise des avancées informatiques au service de la prévention des cambriolages, la division Prévention de la criminalité de la Police cantonale vaudoise a décidé de se doter d’une application de réalité virtuelle. Pour ce faire, elle a pris contact avec l’entreprise Virturéel de Lausanne qui propose des services de développement, entre autres dans le domaine de la réalité virtuelle. Ainsi, en collaboration avec cette entreprise, les chargés de prévention ont mis au point l’application de réalité virtuelle PCRV. Ce travail d’élaboration a duré plusieurs mois pendant lesquels les chargés de prévention ont régulièrement confronté leurs connaissances pratiques à ce qu’il était possible de réaliser d’un point de vue informatique.

De la sorte, cette application de réalité virtuelle met le citoyen, sur des stands de prévention des cambriolages, ou le policier, dans le cadre d’une formation continue, dans la peau d’un criminel qui s’apprête à effectuer un cambriolage. En l’occurrence, le citoyen ou le policier se dirige sur le chemin de la maison qu’il a choisie comme cible puis se rend à l’intérieur de celle-ci avec la possibilité d’entrer dans chacune des pièces qu’elle comporte. Il est arrêté à chaque étape correspondant à un risque de sécurité en matière de cambriolage par l’affichage d’un panneau qui indique la nature de ce risque et la manière concrète d’y remédier. Naturellement, le niveau de difficulté est différent pour les citoyens et les policiers. En effet, il suffit aux citoyens de découvrir le coffre-fort de la maison alors que les policiers doivent passer par toutes les étapes.

De la sorte, cette application de réalité virtuelle met le citoyen, sur des stands de prévention des cambriolages, ou le policier, dans le cadre d’une formation continue, dans la peau d’un criminel qui s’apprête à effectuer un cambriolage. En l’occurrence, le citoyen ou le policier se dirige sur le chemin de la maison qu’il a choisie comme cible puis se rend à l’intérieur de celle-ci avec la possibilité d’entrer dans chacune des pièces qu’elle comporte. Il est arrêté à chaque étape correspondant à un risque de sécurité en matière de cambriolage par l’affichage d’un panneau qui indique la nature de ce risque et la manière concrète d’y remédier. Naturellement, le niveau de difficulté est différent pour les citoyens et les policiers. En effet, il suffit aux citoyens de découvrir le coffre-fort de la maison alors que les policiers doivent passer par toutes les étapes.

Cette nouvelle partie de campagne se destine ainsi à sensibiliser les citoyens aux escroqueries à l’avance de frais de livraison. Comme bien souvent, le mode opératoire de cette fraude est aussi simple qu’efficace. La victime met en vente un bien sur internet et un escroc la contacte en disant vouloir s’en porter acquéreur sans même l’avoir vu. Le faux acheteur propose alors d’acheminer l’objet via un transporteur. Très vite, la victime est recontactée par l’auteur ou un complice se faisant cette fois-ci passer pour l’entreprise de transport. Celui-ci réclame divers frais fantaisistes (douane, assurances etc.) avant de pouvoir expédier le bien. La victime est assurée que l’acheteur la remboursera en temps voulus et le ton des auteurs se fait très vite menaçant si celle-ci refuse de s’exécuter. Bien évidemment, personne ne viendra jamais chercher l’objet et l’acquéreur disparaîtra, tout comme l’argent versé au transporteur.

Des cibles nombreuses et accessibles
En quelques années, les sites de petites annonces sont devenus le théâtre d’un nombre important d’escroqueries et d’arnaques. Cela n’a rien d’étonnant dans la mesure où nous sommes toujours plus nombreux à les utiliser. À titre d’exemple, en 2021, le site d’enchère ricardo.ch a vu se conclure près de 7 millions de transactions sur sa plateforme. Et, ce ne sont pas moins d’un million de petites annonces qui ont été publiées sur le site anibis.ch rien qu’au cours du mois de décembre dernier.

Chaque annonce postée peut donc potentiellement attirer des escrocs. Ceux-ci n’ont alors qu’à consulter les plateformes et à « faire leur marché ». Il n’est à ce propos pas rare qu’ils contactent de nombreuses personnes en même temps avec un même message écrit à l’avance. Dans la mesure où un nombre conséquent de sollicitations restent lettre morte, cette méthode leur permet de rationaliser leurs efforts et de maximiser leurs chances de réponses.