10 ans du détachement de proximité de la gendarmerie vaudoise

10 ans du détachement de proximité de la gendarmerie vaudoise

Si la proximité et les rapports avec la population sont solidement ancrés dans l’ADN de chaque gendarme, ils sont l’essence même du détachement de proximité de la gendarmerie.

Le chien des voisins qui aboie toutes les nuits ? Une personne qui importune constamment les passants dans la rue ? La présence récurrente de déchets sauvages ? Un conflit de voisinage ? Voici quelques situations parmi tant d’autres, souvent à mi-chemin entre le pénal et le civil, et auxquelles, avant 2014, il n’était pas aisé de remédier. En 2014, la gendarmerie crée un détachement de police de proximité spécialement dédié à la résolution des ces problèmes.

L’idée de ce détachement de proximité a consisté à dédier du personnel à ces missions, facilitant ainsi automatiquement les rapports de la population avec la gendarmerie. Si police secours est engagée sur une affaire qui relève de la proximité, son intervention permettra de trouver une solution avant que la situation ne prenne de l’ampleur. Si un citoyen se rendait dans un poste pour des nuisances sonores, du littering, incivilités, conflits de voisinages ou autre, les gendarmes tentaient de trouver une solution, mais ils ne pouvaient pas régler la situation tout seuls et il n’était pas envisageable de détacher une personne à plein temps pour cela. La création du détachement de proximité a changé la donne et permet d’assurer le suivi de ces affaires. Les gendarmes du détachement travaillent sur des circonstances qui empoisonnent la vie des gens qui les subissent au quotidien. Ils tâchent d’éradiquer ou de réduire l’intensité de ces problèmes, lesquels, sans avoir forcément une connotation pénale, créent un fort sentiment d’insécurité. La pratique a montré qu’il existe des situations qu’on ne pourra jamais résoudre. Il arrive qu’après un apaisement de quelques mois, les tracas repartent de plus belle. Mais dans ce cas, le répondant pourra en assurer le suivi. La clé de voûte du système est le réseau de partenaires que chaque répondant crée dans sa zone d’activité.

En été 2015, le détachement de proximité a étendu son activité à travers la création d’un poste mobile de la gendarmerie sous la forme de deux bus de proximité. Avec deux gendarmes à son bord, chaque bus sillonne le canton et s’arrête dans deux localités par jour. Sur place, les gendarmes accueillent les citoyens qui viennent demander des informations, déposer une plainte pénale, signaler la perte d’une pièce d’identité ou exposer un problème de voisinage. Les bus sont aussi le point de départ de patrouilles cyclistes et pédestres. Ils assurent la visibilité de la gendarmerie et permettent d’entretenir le lien avec la population.