Sécurité publique à Orbe
Au printemps 2021, le conseil communal d’Orbe se prononçait pour la sortie de la commune de l’Association intercommunale en matière de sécurité publique – Police du Nord Vaudois (PNV). Un élément apparaissait alors primordial : « Nous voulions conserver un poste en ville et une présence sur le terrain. Il n’était donc pas question de renoncer à une sécurité publique proche des citoyens, des commerçants et des associations », indique Mary-Claude Chevalier, syndique d’Orbe. Ainsi, depuis le début de l’année, trois îlotiers sont installés au cœur de la vieille ville dans une antenne de Gendarmerie rattachée au poste de Chavornay.
Ils assurent un service continu en journée du lundi au samedi et peuvent être engagés le dimanche lors d’événement particulier comme le carnaval. La Gendarmerie mobile assure quant à elle l’intervention vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept avec une présence renforcée de 14h à 23h. Ce nouveau dispositif donne aux îlotiers l’opportunité d’approfondir les affaires traitées, d’offrir leurs bons offices à la population et de proposer des solutions hors du cadre judiciaire en cas de conflit entre citoyens. « Si la présence policière renforcée est vue d’un bon œil tant par la population que par les commerçants, c’est justement parce que les îlotiers n’ont pas une posture répressive, mais travaillent dans une optique d’échange, de discussion et de résolution de problèmes», détaille la syndique. « Un autre avantage du système est que les îlotiers ont à disposition une palette d’outils leur permettant de suivre les affaires de A à Z, y compris dans le domaine judiciaire. ».
La fonction d’îlotier a fait l’objet d’un cahier des charges adapté au sein de la Gendarmerie. Cette fonction est à cheval entre celle d’un gendarme qui œuvre dans un poste et celle d’un répondant de proximité qui gère notamment les problématiques récurrentes. Ces derniers sont tous au bénéfice d’au minimum 15 ans de service, prérequis pour ce travail d’appui à la population à orientation sociale. Le 20 % de la mission de ces gendarmes consiste en un travail administratif, des plaintes et des réquisitions. Le reste du temps est consacré à de l’îlotage : présence, contacts avec les partenaires et bons offices. Si, au cours de leur cursus, tous les gendarmes sont formés à la technique de résolution de problèmes, les trois gendarmes d’Orbe ont suivi une formation complémentaire à l’interne et effectué une semaine de stage à Bruxelles.
Fruit d’une étroite collaboration
La nouvelle organisation de sécurité publique à Orbe a été chapeautée par un comité de pilotage (COPIL) composé de représentants de la PCV et de la municipalité : Patrick Suhner, remplaçant de la commandante de la PCV, le colonel Alain Gorka, commandant de la Gendarmerie, Mary-Claude Chevalier, syndique d’Orbe, et Didier Zumbach, municipal en charge de la sécurité publique. C’est un duo constitué de Céline Thévenaz, cheffe de projets à la PCV, et Nicolas Servageon, chef du service à la population d’Orbe, qui a formellement dirigé le projet. Six groupes de travail ont en outre planché sur les aspects liés aux opérations, à la logistique, à la communication, aux finances et aux ressources humaines.