Gestion de la crise sanitaire du COVID-19

Pandémie

Le COVID-19 au centre de toutes les préoccupations

L’année a été marquée par la pandémie provoquée par un nouveau coronavirus. Depuis mars, nos vies, privée et professionnelle, ont été bouleversées. Mesures barrières, semi-confinement, télétravail, port du masque, traçage font désormais partie de notre quotidien. Dans ce contexte inédit et dans le cadre du plan ORCA, la Police cantonale vaudoise a joué et joue un rôle significatif pour oeuvrer à la création d'un contexte favorable pour l'ensemble des partenaires engagés dans la lutte contre la pandémie. En parrallèle, il s'agissait aussi d'assurer les missions ordinaires.

La Police cantonale vaudoise s’est mobilisée face à la crise du COVID-19
Jacques Antenen, commandant de la Police cantonale

En mars 2020, le COVID-19 est apparu dans le canton de Vaud. Ce fut alors la mobilisation générale durant laquelle les soignants, l’armée et les forces de l’ordre ont été particulièrement sollicités. Si, comme tout le monde, la Police cantonale vaudoise a été surprise par l’avancée rapide de l’épidémie, elle n’a toutefois pas été prise de court. Elle effectue régulièrement des exercices qui la confrontent à des situations exceptionnelles, que ce soit via les exercices du Réseau national de sécurité ou les exercices coordonnés par l’Etat-major cantonal de conduite vaudois. Le fait d’être confrontée à une épidémie ne change pas sa mission : elle doit assurer la sécurité de la population sur l’ensemble du territoire qui lui est confié et faire appliquer la loi. La particularité de cette crise était que, des dispositions pénales spécifiques ayant été implémentées par le Conseil fédéral, il a fallu dans l’urgence appréhender un nouveau type d’infractions et lui dédier du personnel en grand nombre.

Jacques Antenen
Jaques Antenen, commandant de la Police cantonale vaudoise
Les polices du canton ont été mutualisées
Alain Gorka, commandant de la gendarmerie

Le 17 mars 2020, le plan Organisation en cas de catastrophe a été déclenché par le Conseil d’Etat sur tout le territoire cantonal. La conduite des opérations est revenue à l’Etat-major cantonal de conduite. Parmi les premières mesures, il y a eu la mutualisation des polices du canton. En même temps, les postes ont été fermés pour protéger les collaborateurs. Cinq sites ont été aménagés pour accueillir le public tout en le préservant. Ces fermetures ont permis de réaffecter momentanément des gendarmes sur le terrain avec la préoccupation constante de les protéger face à un danger invisible. La gendarmerie a également appliqué en interne les directives de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Au niveau organisationnel, un poste de commandement a été installé au Centre de la Blécherette pour coordonner les 2000 policiers engagés dans cette opération. Enfin, une brigade de motocyclistes et une unité d’appui opérationnelle ont été créées pour veiller au respect des directives de l’OFSP.

Alain Gorka
Alain Gorka, commandant de la Gendarmerie vaudoise
Nous avons privilégié le télétravail
Alexandre Girod, chef de la Police de sûreté

Afin d’assurer une présence de la Police de sûreté sur le long terme, il a été décidé de permettre au plus grand nombre de ses collaborateurs de travailler depuis la maison. Cette option a été rendue possible grâce au schéma directeur 2012-2019 qui a permis d’équiper l’ensemble d’entre eux en smartphones et ordinateurs portables. Au niveau opérationnel, des patrouilles mixtes entre collaborateurs de la police de sûreté et la gendarmerie ont été mises sur pied afin de prendre en charge certaines interventions judiciaires. Les vidéoconférences sont un autre aspect qui a facilement été adopté par la police de sûreté. Dans le village de Bioley-Orjulaz, une cellule de gestion de nombreux morts a vu sa concrétisation s’accélérer. Comme le nombre de décès n’a pas dépassé les limites de capacité des centres funéraires du canton, cette cellule n’est pas entrée en fonction. Toutefois, sa mise en place et les contacts qui ont été réalisés permettront d’en bénéficier dans des délais records si besoin.

Alexandre Girod
Alexandre Girod, chef de la Police de Sûreté

La Direction des ressources humaines et la Division d’appui aux applications police ont été fortement sollicitées par la crise du COVID-19.

La Direction des ressources humaines (DRH) et la Division santé et soutien au travail ont été fortement sollicitées par la crise du COVID-19. Durant cette période, la DRH a endossé pour mission de veiller à l’application des directives sanitaires du Conseil d’Etat avec pour seul objectif le respect de la santé des collaborateurs de la Police cantonale vaudoise. Pour autant, son activité ne s’est pas arrêtée avec la crise, et ceci de manière décentralisée. Par ailleurs, tous les projets en cours ont été poursuivis, de même que les recrutements au profit des corps. Seules les formations en lien avec le cursus des cadres et l’évolution de carrière ont été reportées mais des adaptations et des développements ont été apportés. Comme tous, la Division d’appui aux applications police (DAAP) a dû s’adapter dans l’urgence, elle a aussi dû augmenter sa capacité à répondre en helpdesk à la place de la Direction générale du numérique et des systèmes d’information qui était, elle, saturée de demandes.

Les patrouilles de toutes les polices vaudoises ont été regroupées et leurs plannings entièrement repensés afin qu'elles se rendent sur le terrain pour faire respecter les mesures sanitaires

Dans les montagnes vaudoises, l'afflux de véhicules a nécessité une gestion du trafic exceptionnelle.

Face à l’important afflux de véhicules durant les deux précédents week-ends, l’Etat-major cantonal de conduite a décidé de mettre en place à partir du 19 décembre 2020 des mesures destinées à apaiser et sécuriser le trafic sur les axes menant au Jura vaudois ainsi qu’aux Préalpes et Alpes vaudoises. Lors de forte affluence, des axes de circulation ont été accessibles exclusivement à sens unique afin de permettre à certaines portions de route d’accueillir des véhicules en stationnement. Certains axes ont été fermés à la circulation et le trafic dévié sur des itinéraires balisés. Sur les routes d’accès aux stations et lieux concernés, des totems informatifs ont été apposés afin de renseigner les usagers sur la disponibilité des zones de stationnement et les éventuelles perturbations. Du personnel de la Protection civile vaudoise est intervenu afin d’orienter les automobilistes, voire d’interdire certains accès. Le passage des services de ligne et de secours a été garanti dans tous les cas.

Flux de trafic

La cellule logistique a eu fort à faire pour acquérir le matériel sanitaire nécessaire.

Maintenir la logistique au début de la crise du COVID-19 a été un véritable parcours du combattant pour la cellule logistique. Quelques milliers de masques FFP2 ont d’abord été commandés car il s’agissait du seul modèle à empêcher une contagion aérosol. Lorsqu’il a été établi que la maladie se transmettait principalement par contact, des masques de soin, moins chers et davantage disponibles ont été acquis. L’achat de désinfectant a constitué un autre défi parce que ce produit était livré par bidons de 5 l et qu'il manquait de flacons de 100 ml pour le distribuer. Les flacons encore disponibles ont été consignés pour les faire stériliser puis les remplir et les redistribuer. Fin avril 2020, les lingettes désinfectantes et les parois en Plexiglas prévues pour les salles d’audition manquaient encore. Enfin, la mise en commun des ressources policières cantonales a également amené des complications avec 300 véhicules à gérer et à attribuer car tous ceux-ci devaient être équipés en même temps.

Les prix se sont envolés lors de la pénurie de masque. Certains masques FFP2 étaient proposés à 18 CHF la pièce, à la place des 1,80 CHF normalement proposés.

Une task force est venue en renfort de la Police cantonale du commerce.

Lors de la première vague, une task force police du commerce a été créée pour appuyer la Police du commerce du canton lors des contrôles relatifs au plan de protection. Cette task force,  comportant au départ 8 gendarmes et 8 policiers et du personnel de la Police cantonale du commerce, visait à renforcer et harmoniser les contrôles dans les commerces, les établissements publics, les clubs de nuit et les établissements d’hébergement. Dès le 10 décembre, suite à la réouverture des établissements publics, elle a dû se renforcer et se réorganiser pour accroître les contrôles. Ainsi, le canton a été divisé en 4 secteurs comportant chacun 1 coordinateur et 10 collaborateurs. Depuis, plus de 8000 contrôles ont été effectués, avec un taux de conformité de près de 93%.