Exercice alerte enlèvement dans le canton de Vaud
150 personnes ont participé
Jeudi 2 septembre, 150 personnes ont participé à un exercice « alerte enlèvement » dans le canton de Vaud. Organisé conjointement par fedpol et la Police cantonale vaudoise, l’exercice « Alerta » a permis d’entrainer les procédures et la coordination entre tous les partenaires d’une situation nécessitant d’alerter la population afin d’obtenir son appui pour résoudre un enlèvement d’enfant.
A 08h00, le papa d’une fillette de 13 mois, se rend au poste de gendarmerie de Moudon pour annoncer la disparition de son enfant qui aurait été enlevée par sa maitresse partie en voiture. L’officier de service, rapidement mis au courant, prend la décision de lancer la procédure « alerte enlèvement » et avise fedpol afin de coordonner le déclenchement de cet avis à la population. Un poste de commandement des opérations (PCO) et un poste de commandement judiciaire (PC jud) sont mis en service au Centre de la Blécherette, siège de la Police cantonale au Mont-sur-Lausanne, afin de coordonner les opérations de recherche et d’enquête. La gendarmerie et les polices communales engagent une quinzaine de patrouilles aux points clés du canton afin de retrouver la voiture signalée. C’est le scénario imaginé et mis en œuvre par la direction d’exercice (DIREX) ce jeudi matin dans le but d’entrainer les procédures de déclenchement de l’alerte enlèvement. L’exercice « Alerta » a démarré.
Dans ce type de situation, la Police cantonale engage des moyens très conséquents pour procéder aux recherches et investigations, tant sur le terrain que dans l’environnement de la famille concernée. La cinquantaine d’enquêtrices et enquêteurs avec le Ministère public ont procédé à l’audition formelle du père, à deux perquisitions et à de nombreuses recherches permettant de retrouver le véhicule de l’auteur à Lausanne puis d’identifier le véhicule de location qu’elle a utilisé pour se rendre en France voisine avec l’enfant.
L’alerte enlèvement est déclenchée par fedpol sur ordre du canton. Les photos de la victime et de l’auteur sont diffusées sur le territoire suisse via les médias et tous les partenaires du dispositif. Un signalement est aussi fait dans tout l’espace Schengen, via le Système Schengen SIS. Les nombreuses informations fournies téléphoniquement par des témoins sont enregistrées par la centrale d’appel de fedpol puis par celle de la Police cantonale qui a pris le relai.
L’enfant et sa ravisseuse ont finalement été localisées et retrouvées en début d’après-midi, grâce à l’engagement de nombreux partenaires de la Police cantonale vaudoise, dont fedpol, le Ministère public vaudois, la Police municipale de Lausanne et toutes les polices communales vaudoises, l’Administration fédérale des douanes, la police des transports, la Gendarmerie française, le Centre de coopération policière et douanière de Genève (CCPD), la direction générale de l’enfance et de la jeunesse (DJEG) et la Fondation Missing Children Switzerland.
Cet exercice, suivi par une douzaine d’observateurs provenant des autres polices latines, devait permettre de tirer des enseignements et améliorer la prise en charge de ces affaires particulièrement sensibles. Il a mis en évidence la nécessité d’un engagement de ressources très importantes durant les premières heures, mais également l’amélioration de procédures administratives parfois lourdes et le développement d’outils communs pour le partage d’informations entre les hotlines et les enquêteurs.