Direction générale de l’emploi et du marché du travail (DGEM)

Direction générale de l'emloi et du marché du travail (DGEM)

Deux programmes inédits pour favoriser la réinsertion professionnelle des femmes

Depuis plusieurs mois, deux formations pilotes, s’inscrivant dans le programme de législature du Conseil d’État, figurent au catalogue des Mesures du marché du travail (MMT) à disposition des Offices régionaux de placement (ORP). Soutenues par le DEIEP, elles ont été conduites par la DGEM, en collaboration, pour l’une d’elles, avec le Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH).

Il s’agit de formations adaptées principalement aux besoins des femmes désireuses de retrouver une activité professionnelle. Leur concept est basé sur une valorisation des profils et des compétences, notamment par le coaching, le réseautage et la maîtrise des réseaux sociaux dédiés au monde professionnel. Ces aspects contribuent notamment à améliorer l’employabilité, la visibilité et le positionnement des personnes sur le marché de l’emploi et plus particulièrement à soutenir le retour à l’emploi des femmes après une période éducative.

La première mesure, « Réussir son retour à l’emploi au féminin », propose trois modules intensifs axés sur la confiance en soi, la valorisation des compétences et la construction d’un projet professionnel. La seconde, « Hire me I’m fabulous », s’articule autour d’une demi-journée d’ateliers interactifs, de coaching et de réseautage, offrant des échanges privilégiés avec des experts et responsables RH.

Ces projets pilotes, réalisés en partenariat avec des acteurs privés, ont suscité un vif intérêt et des retours positifs des participantes lors des premières éditions. Un bilan de ces initiatives permettra d’envisager leur intégration au catalogue des MMT standards.

Après plusieurs décisions judiciaires et plus de deux années d’un processus complexe de coordination avec différents acteurs sous l’égide de la CDEIEP, les livreurs de repas de toutes les plateformes numériques actives dans le canton ont désormais le statut de salariés. Les uns et les unes parce qu’elles sont directement employées de la société pour laquelle elles livrent, les autres – celles et ceux travaillant via la plateforme Uber Eats – parce qu’elles sont désormais employées d’entreprises partenaires de flotte.

La préoccupation première du Conseil d’État consistait en ce que les personnes livrant des repas peuvent bénéficier de conditions de travail les protégeant selon les lois en vigueur. À cet égard, le statut des travailleurs – salariés ou indépendants – était au centre de la problématique. Or, si la plupart des entreprises de livraison de repas ont opté pour un modèle d’affaire salariant leur personnel, la plateforme Uber Eats, ne souhaitant pas être employeur, après avoir engagé les livreurs comme indépendants, a opté pour un modèle impliquant des « fleet partners », soit des entreprises tierces employant le personnel chargé des livraisons.

Depuis le début de l’année 2024, dans le canton de Vaud, toutes les personnes actives dans la livraison de repas, y compris celles travaillant via l’application Uber, bénéficient donc du statut de salarié leur offrant des conditions de travail et de protection sociale stables.

Le Service de placement public des ORP : pour et avec les entreprises

Depuis la réorganisation du service aux entreprises des ORP en quatre plateformes géographiquement réparties par région afin d’offrir plus de proximité avec le tissu économique local, chacune des plateformes organise un événement en partenariat avec des sociétés et/ou des faîtières de sa région. L’objectif principal consiste à renforcer les contacts avec les employeurs afin de pouvoir favoriser le placement de demandeur et des demandeuses d’emploi et favoriser le service de placement public des ORP, notamment dans le cadre de l’obligation d’annoncer les postes vacants dans les professions pour lesquelles le taux de chômage est supérieur à 5 %.

Au cours de l’année 2024, les régions ont organisé des événements permettant de mettre en lumière les actions des ORP en faveur du placement. La Région Est a, par exemple, convié des entreprises pour faire découvrir des Mesures du marché du travail à travers trois tables rondes filmées ; les régions du Centre et du Nord vaudois ont mis en place des demi-journées de speedrecruiting permettant à des employeurs et à des demandeurs et demandeuses d’emploi de se rencontrer et provoquer ainsi des opportunités de stages et de placement.

Les structures des régions sont :

  • Région Centre : Lausanne, Prilly et Echallens
  • Région Nord vaudois : Yverdon-les-Bains et Payerne
  • Région Est : Aigle, Riviera et Pully
  • Région Ouest : Morges et Gland

Rapport final d’évaluation du dispositif des Unités communes

Depuis 2018, les bénéficiaires de l’aide sociale (BE RI) sont pris en charge dans des structures conjointes à la DGEM, via les Offices régionaux de placement (ORP), et à la DGCS via les Centres sociaux régionaux (CSR) : les unités communes OPR-CSR (UC). Ces entités réunissent des spécialistes de la réinsertion professionnelle et de la réinsertion sociale.

Un mandat d’évaluation du dispositif a été confié à la société Ecoplan. Son rapport final, livré courant 2024, a analysé, sous l’angle qualitatif, les processus appliqués selon les régions ainsi que la manière dont la gouvernance est organisée. Au rang des éléments relevés lors des entretiens effectués auprès de 100 personnes impliquées dans le fonctionnement des UC, se retrouvent, notamment : le processus d’orientation et de prise en charge des BE RI ; l’augmentation de la charge de travail des assistants sociaux ; la collaboration entre assistants sociaux et conseillers en placement, les instances de gouvernance du dispositif ainsi que l’harmonisation des pratiques entre régions.

Plusieurs propositions d’amélioration dans ce rapport constituent autant d’axes de travail et de collaboration qui seront analysés en 2025 par la DGEM, la DGCS et les RAS (régions d’Action Sociale) en vue de rendre le dispositif des UC encore plus efficient.