Direction générale de l'enseignement obligatoire et de la pédagogie spécialisée (DGEO)

Direction générale de l'enseignement obligatoire et de la pédagogie spécialisée (DGEO)

Formation des professionnelles et professionnels des établissements scolaires vaudois sur les phénomènes AMOK

La DGEO a organisé une formation spécifique destinée aux directrices et directeurs des établissements scolaires du canton. Cette formation avait pour objectif principal de sensibiliser les directions aux phénomènes AMOK qui désignent des actes imprévisibles de violence extrême. Bien que le canton ait été épargné jusqu’à présent par de tels événements, leur répétition plus ou moins proche justifie une approche préventive et une meilleure préparation des professionnelles et professionnels.

Menée en collaboration avec la Police cantonale et la Police lausannoise, cette formation a permis d’aborder les mesures à adopter en cas de situation AMOK. Il a été souligné que, dans un tel contexte, la Police prend immédiatement le commandement des opérations dès qu’elle est alertée. La formation a également mis l’accent sur les différences essentielles entre les réflexes à adopter face à une attaque (se barricader et se cacher) et ceux en cas d’incendie (évacuation).

En complément, les directions scolaires sont chargées de développer leurs propres protocoles internes adaptés au contexte de leur établissement, en impliquant le personnel enseignant, administratif et, si nécessaire, les collaboratrices et collaborateurs des autorités communales. Cette coordination vise à assurer une réponse efficace et cohérente. Cette initiative répond à une double exigence de sécurisation et de prévention dans les établissements scolaires du canton, tout en maintenant une approche rassurante face à un risque qui, bien que peu probable, exige une préparation rigoureuse.

Adoption du décret cantonal permettant à Vaud de participer au dispositif intercantonal d’annonce des enseignantes et enseignants s’étant vu retirer l’autorisation d’exercer leur métier pour faute grave

Le 20 août 2024, le Grand Conseil vaudois a adopté le décret d’application de l’Accord intercantonal sur la reconnaissance des diplômes de fin d’études. Le décret vise d’une part à autoriser et à rendre transparente la transmission au Secrétariat général de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) des données concernant les enseignantes et enseignants n’ayant plus le droit d’exercer dans le but de les intégrer dans la liste intercantonale. Il pose d’autre part les bases légales utiles pour permettre la consultation de cette liste par les autorités vaudoises principalement au moment de l’engagement de personnel.

Ce décret définit par ailleurs les procédures cantonales ainsi que les motifs permettant de rendre des décisions d’interdiction d’enseigner. Ainsi, il pose les motifs d’interdiction d’enseigner, harmonisés tant avec les exigences de l’accord intercantonal qu’avec celles des autres cantons, permettant de prononcer une interdiction à l’encontre d’une enseignante ou d’un enseignant, à savoir :

  • si son comportement a gravement menacé ou porté atteinte à l’intégrité psychique ou physique des élèves,
  • si la personne a commis des actes démontrant son inaptitude avérée à exercer la fonction d’enseignant,
  • s’il est établi, à la suite d’un rapport médical, que la personne n’est pas en mesure de remplir sa fonction en raison notamment de dépendance ou de trouble de la santé mentale.

En outre, le projet de décret institue une commission chargée de préaviser les interdictions d’enseigner — au terme d’une procédure contradictoire garantissant le droit d’être entendu de la personne concernée — à l’attention du chef de département à qui est attribuée la compétence de les prononcer.

Le champ d’application s’étend à toute personne exerçant la fonction d’enseignante ou enseignant dans un établissement de l’école obligatoire et postobligatoire public ou subventionné et les écoles privées. Il est prévu également de permettre aux parents qui engagent des enseignantes ou enseignants dans le cadre de la scolarisation à domicile d’être informés en cas d’inscription sur la liste.

Salon MINT Vaud 2024 : un franc succès auprès des jeunes élèves

Inédit en Suisse romande, le premier Salon MINT Vaud a réuni plus de 12 500 participantes et participants au SwissTech Convention Center de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) durant la semaine du 26 février au 3 mars 2024. 400 classes vaudoises du cycle 2 (5P à 8P) ont ainsi pu expérimenter et interagir autour des mathématiques, de l’informatique, des sciences naturelles et techniques (MINT). Une quarantaine d’ateliers interactifs ont été proposés par 38 exposants issus des milieux académiques, professionnels et industriels. Leur objectif : susciter de manière ludique et pédagogique l’intérêt des jeunes élèves pour ces domaines d’avenir.

Ce salon est organisé par le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle en partenariat avec l’EPFL et la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie. Il vise à renforcer l’intérêt de jeunes pour ces disciplines tout en promouvant les formations et la diversité des métiers dans ces secteurs. Un accent particulier est mis sur les parcours de femmes dans ces domaines majoritairement masculins. La qualité des échanges entre exposants et public, qu’il s’agisse des élèves, du corps enseignant ou des parents, a été particulièrement saluée.

Au vu du succès et du bilan très positif de cette première édition, le salon MINT Vaud sera reconduit en 2025, 2026 et 2027 afin de susciter de nouvelles vocations chez les jeunes élèves du canton.

Prise en charge des technologies d’aide pour les élèves ayant un trouble de l’apprentissage

Par une communication du 24 janvier 2024, l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) annonçait l’arrêt, dès le 1er mars 2024, du financement par l’Assurance Invalidité (AI) des moyens auxiliaires (ordinateurs, tablettes, logiciels, etc.) pour les troubles des apprentissages isolés, ceux-ci devant être dorénavant assurés par les cantons. Lorsque les difficultés sont causées par une autre atteinte à la santé (par exemple trouble du spectre de l’autisme), l’AI continue à assurer le financement.

Afin d’assurer la continuité de ce service, une convention a été signée entre la DGEO et l’AI Vaud. Une solution transitoire a été mise en place pour traiter les demandes déjà déposées, évitant ainsi toute interruption pour les élèves concernés. Pour simplifier la gestion, il a été décidé que l’AI Vaud assurerait la gestion centralisée des demandes, quel que soit le régime de prise en charge (cantonal ou AI Vaud).

En novembre 2024, la procédure définitive est entrée en vigueur, officialisant des documents clés comme les rapports thérapeutiques et ceux nécessaires à l’évaluation. La démarche visait à structurer et harmoniser les pratiques existantes sans les perturber. La procédure repose désormais sur l’organisation obligatoire d’un réseau autour de la technologie d’aide.

Un premier bilan a été réalisé en décembre 2024, en collaboration avec l’AI Vaud. Les retours sont globalement positifs à ce stade. Les situations sont traitées au fur et à mesure, avec une répartition qui semble se stabiliser autour de 60 % pour le Canton et 40 % pour l’AI Vaud. À ce jour, le nombre total de situations traitées est encore relativement faible, avoisinant la centaine, ce qui ne permet pas encore de tirer des conclusions définitives.

Congé joker

À l’occasion de la rentrée scolaire d’août 2024, un nouveau type de congé a été mis en place à l’école obligatoire : le congé joker. Concrètement, il s’agit pour les parents de pouvoir prendre un congé pour leur enfant de manière simple sans devoir donner de justification. Cette possibilité, déjà appliquée dans nombre d’autres cantons, répondait à une demande exprimée par le Grand Conseil qui avait accepté le postulat de Céline Baux et consorts en ce sens, déposé en novembre 2021.

Ainsi, les parents peuvent désormais annoncer jusqu’à trois journées ou six demi-journées de congé par année scolaire pour leur enfant. Le congé joker, qui doit être annoncé au moins deux jours à l’avance, est automatiquement validé, pour autant qu’il respecte un certain nombre de conditions. Par exemple, les congés joker ne sont pas possibles le premier jour de l’année scolaire, les jours des épreuves cantonales de référence ou de l’examen de certificat ou encore lors des sorties pédagogiques, des courses d’école et des camps.

L’introduction du congé joker a nécessité la rédaction d’un nouvel article du règlement d’application de la loi sur l’enseignement obligatoire ainsi que la modification de deux autres articles. La directive départementale relative aux congés a également été amendée.

Visant à simplifier simultanément l’organisation des familles et les tâches administratives des établissements, cette mesure a pour objectif d’apporter de la souplesse au système actuel et de contribuer à l’amélioration de la relation entre les familles et l’école. Un premier bilan sera établi à l’issue de l’année scolaire 2024-2025, après une année complète d’utilisation.

Un référentiel pour le Français langue seconde

La DGEO a publié en septembre 2024 le Référentiel Français langue seconde (RE-FLS). Complémentaire au Plan d’études romand, ce document a été élaboré pour mieux prendre en compte les besoins pédagogiques des élèves allophones dans les écoles vaudoises. Destiné aux enseignantes et enseignants travaillant avec ces élèves, en particulier celles et ceux qui enseignent le français langue seconde, le RE-FLS vise à proposer un cadre et un langage communs aux professionnelles et professionnels, en vue notamment de favoriser les collaborations et les transitions des élèves.

Parmi les éléments novateurs, on peut relever le fait que le RE-FLS propose une progression des apprentissages par niveau (débutant/intermédiaire/avancé) plutôt que par année de scolarité, ainsi qu’un chapitre consacré spécifiquement à l’alphabétisation des élèves peu ou pas scolarisés au moment de leur arrivée.

Ce document a été réalisé en collaboration avec la Haute École pédagogique (HEP Vaud) et en consultant différents établissements scolaires ainsi que les associations professionnelles. Il est actuellement en phase d’appropriation par le terrain. Une formation est proposée par la HEP Vaud afin de faciliter l’utilisation de ce nouvel outil par les enseignantes et enseignants.

Mise en maintenance effective de l’application Outil de Gestion des Mesures Individuelles (OGEMI)

Dans le cadre de l’exposé des motifs et projet de décret pour la Gestion informatisée de la Pédagogie spécialisée et de l’Appui à la Formation (GI-PSAF), une solution informatisée basée sur la plateforme Appian a été mise en œuvre. Adaptable et sécurisé, OGEMI (Outil de Gestion des Mesures Individuelles) s’intègre pleinement au socle informatique cantonal, assurant la conformité avec les règles de gestion des données

Cette application a pour vocation de suivre les situations individuelles de pédagogie spécialisée selon les principes du « case management ». Elle permet à des professionnelles et professionnels tels que les logopédistes, psychologues, psychomotriciennes et psychomotriciens, référentes et référents en Mesures renforcées, responsables et secrétaires de suivre efficacement les prestations prévues par la loi. Cette plateforme vise à renforcer l’efficacité et la personnalisation des interventions pédagogiques.

Ses bénéfices incluent :

  • Optimisation des processus : gestion des mesures ordinaires, renforcées, auxiliaires et préventives. Dématérialisation de la procédure d’évaluation standardisée prévue dans la loi sur la pédagogie spécialisée ;
  • Collaboration simplifiée : entre professionnelles et professionnels, service central et familles, notamment avec un portail dédié pour les demandes ;
  • Accessibilité et sécurité : données centralisées, fiables et protégées.

Cette solution modernise la gestion tout en offrant une meilleure visibilité des aides, facilitant ainsi le suivi collaboratif.