Direction générale de la culture (DGC)

Direction générale de la culture (DGC)

Lignes directrices de la politique culturelle vaudoise 2024-2027

Pour la deuxième fois, le Département en charge de la culture a présenté les Lignes directrices de la politique culturelle vaudoise, conformément aux exigences de la loi sur la vie culturelle et la création artistique. Ces lignes, en cohérence avec le Programme de législature, permettent de définir les orientations générales et de fixer les priorités de l’action culturelle, tous secteurs confondus.

Afin de tenir compte de la grande variété des professions que la vie culturelle recouvre, la créativité qu’elle stimule et la chaîne de valeurs qu’elle génère, l’État s’est fixé quatre orientations générales et stratégiques desquelles découlent les Lignes : consolider l’offre culturelle et le soutien à toute la chaîne de création professionnelle ainsi qu’aux activités culturelles encadrées par des professionnels ;  renforcer l’écosystème culturel notamment par le biais de partenariats public-privé ; valoriser le patrimoine, en facilitant son accès à l’ensemble de la population et aux milieux de la recherche ; favoriser l’accès à la culture de tous les publics, sans discrimination aucune. Parmi les différentes pistes de réflexion et de travail figurent notamment les conditions de travail des artistes, souvent précaires, mais aussi les nouvelles manières de créer à l’ère du numérique, ou encore l’évolution du goût des publics.

À noter qu’à la suite de l’approbation de la commission des finances du Grand Conseil, le solde du fonds d’aide d’urgence mis en place pour la culture durant le COVID sera réattribué aux fonds culturels usuels d’encouragement à la culture, amenant ainsi 9,5 millions de francs supplémentaires pour le soutien de projets culturels ponctuels réalisés jusqu’en 2028.

Évolution en Direction générale de la culture et nomination du Directeur général

La culture constitue, tant dans sa composante humaine qu’économique, un pilier de notre société et de notre identité. Le secteur culturel a cependant vécu, à l’instar des autres activités économiques, une crise sans précédent durant la période COVID, mettant en lumière la fragilité économique et sociale du monde artistique.

Pour répondre aux importants enjeux qui touchent aussi bien l’ensemble des milieux culturels que les différents échelons d’intervention des collectivités publiques, le Conseil d’État a souhaité faire évoluer le Service des affaires culturelles en une Direction générale de la culture (DGC) dès le 1er août 2024. Rattachée au Département de la culture, des infrastructures et des ressources humaines, la DGC est notamment chargée de mettre en œuvre les nouvelles lignes directrices de la culture, en consolidant l’offre culturelle sur l’ensemble du territoire, en soutenant toute la chaîne de création professionnelle ainsi que les conditions dans lesquelles elle s’exerce et en renforçant l’écosystème culturel notamment par le biais de partenariats public — privé. Nicole Minder ayant fait valoir son droit à la retraite, Michel Vust, nommé directeur général de la culture pour lui succéder, est entré en fonction début octobre.

Alice Pauli : un héritage exceptionnel en faveur du Musée cantonal des Beaux-Arts

Alice Pauli a cultivé sa vie durant des relations étroites, amicales et de confiance avec le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA). La galeriste de renommée internationale, décédée en 2022, a ainsi décidé d’instituer l’État de Vaud seul héritier de ses biens, précisément et exclusivement en faveur du MCBA.

Le Département des finances et de l’agriculture (DFA) s’est chargé de procéder aux démarches nécessaires afin que la succession puisse être proposée au Conseil d’État pour acceptation et, au cours du printemps, le gouvernement a accepté la succession ainsi que l’affectation des biens au MCBA. Le DCIRH, par l’entremise de sa Direction générale de la culture, est dorénavant chargé de faire respecter et de mettre en œuvre les diverses charges mentionnées dans le testament, notamment celles de valoriser et de faire rayonner les œuvres d’art issues de la collection d’art contemporain d’Alice Pauli.

Portrait de Alice Pauli, © MCBA, Nora Rupp

Enrichissement des collections patrimoniales cantonales par trois dations

Trente-six œuvres d’art issues de trois dations ont intégré les collections cantonales. Composé de réalisations d’artistes suisses et étrangers, dont notamment certaines figures majeures de l’histoire de l’art, l’ensemble s’est vu distribuer entre trois différents fonds selon les supports concernés.

Le MCBA a accueilli quinze œuvres de la dation Pierre Keller, ancien directeur de l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) décédé en 2019, cinq tableaux de l’artiste vaudois Pierre Schwerzmann par le biais de la dation Odile Alice Fischlin-Demenge ainsi que deux tableaux du maître belge James Ensor et un tableau de l’artiste cubain Wilfredo Lam grâce à une dation totalement anonyme. C’est également de cette dernière dation que provient la photographie de la série « Clown », de l’artiste Cindy Sherman, remise aux bons soins de Photo Elysée (Musée cantonal pour la photographie). Douze autres œuvres de la dation Pierre Keller ont quant à elles rejoint le Cabinet cantonal des estampes au Musée Jenisch de Vevey.

James Ensor (Ostende, 1860 – 1949), « Nature morte au tanagra et au flacon (Le petit tanagra) », 1912, huile sur toile, 55 x 65 cm Musée cantonal des Beaux-Arts ©Photo MCBA

Naturéum et SwissCollNet : avancées majeures dans la numérisation et la préservation des collections

Le Naturéum, Muséum cantonal vaudois des sciences naturelles, a dévoilé en fin d’année les résultats de plusieurs projets soutenus par le Réseau suisse des collections d’histoires naturelles (SwissCollNet) dans le cadre d’une initiative nationale d’envergure visant à moderniser et à préserver les collections d’histoire naturelle en Suisse. Les projets financés sur la période 2021-2024 touchent tant les collections botaniques et géologiques que zoologiques.

D’importantes avancées dans la numérisation et la conservation des collections ont pu être réalisées dont, notamment, une optimisation du rythme de numérisation rendant possible la réalisation de projets ambitieux dans des délais remarquablement courts. Ces progrès ont permis de poser les bases de futurs projets de recherche, tant sur la biodiversité que sur la géodiversité, en renforçant l’accès aux collections par la communauté scientifique nationale et internationale ainsi que par le grand public. En permettant le partage de ces ressources et en assurant leur préservation, l’institution vaudoise soutient l’avancement de la recherche scientifique à l’échelle mondiale.