Il faut relever que ces enfants ont des besoins de santé spécifiques, ce qui a nécessité la mise en place d’un groupe d’accompagnement pluridisciplinaire pour y répondre. Il y a également 3 familles d’accueil ukrainiennes accueillant 19 enfants entre 5 et 18 ans, installés à Gilly avec l’appui de l’association Tipiti (organisme de placement familial d’Appenzell). Cela représente en tout 80 orphelins ukrainiens pris en charge par le canton de Vaud, tous détenteurs du permis S. C’est la DGEJ qui assure la prise en charge financière de ces enfants.
Direction générale de l'enfance et de la jeunesse (DGEJ)
Direction générale de l'enfance et de la jeunesse (DGEJ)
À la demande du gouvernement ukrainien, le canton de Vaud a accueilli en avril et en août 2022 deux orphelinats provenant de l’est de l’Ukraine, représentants 61 enfants entre 9 mois et 6 ans. Ces orphelinats ont été regroupés sur le site de Saint Loup dans la commune de Pompaples. La DGEJ a mandaté la Fondation enfance Emma Couvreu pour assurer la prise en charge de ces enfants, en collaboration avec les accompagnantes ukrainiennes et les 2 directrices.
En 2018, le Conseil d’État avait donné un mandat d’enquête administrative à l’ancien juge fédéral Claude Rouiller, à la suite de la découverte d’un grave dysfonctionnement de l’ancien Service de protection de la jeunesse. Sur la base du rapport du juge Rouiller, le Conseil d’État avait adopté fin 2018 un plan d’action en 10 points, visant à réformer le service. Le SPJ, devenu en 2020 la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse, a travaillé à la mise en œuvre des mesures prévues dans le plan d’action du Conseil d’État.
En 2022, la DGEJ a rendu compte de l’avancement des réformes dans un rapport validé par le Conseil d’État et transmis au Grand Conseil. Le rapport évalue chacune des 10 mesures prévues dans le plan d’action et liste également les autres réformes entreprises durant les dernières années, ainsi que les points d’amélioration identifiés.
La transmission de ce rapport au Grand Conseil marque une étape importante dans la mise en œuvre de ce plan d’action. Même si toutes les actions n’ont pas encore porté leurs fruits, l’essentiel du plan a été suivi, et d’autres projets importants qui sont nés de cette démarche prennent aujourd’hui le relais. La DGEJ a notamment élaboré en 2022 un projet pilote sur le consensus parental, en collaboration avec l’Ordre judiciaire vaudois, pour prévenir l’impact délétère des divorces sur les enfants. La DGEJ a également lancé en 2022 une réforme de ses offices régionaux de protection des mineurs et ouvrira en 2023 un 5e office régional à Romanel-sur-Lausanne.