Direction générale de l'environnement (DGE)

Direction générale de l’environnement (DGE)

Direction de l'énergie (DGE-DIREN)

La DGE-DIREN a finalisé la première version d’une nouvelle loi cantonale sur l’énergie, la plus grande révision depuis son adoption en 2006. Le projet devrait être soumis au Grand Conseil durant l’année 2023, après une phase de consultation publique. Innovante et tenant compte des dernières évolutions sur le plan fédéral et dans les autres cantons, la nouvelle loi doit permettre de mettre en œuvre et d’atteindre les objectifs de la Conception cantonale de l’énergie ainsi que du Plan climat vaudois.

Visant à garantir au canton un approvisionnement énergétique sûr et à permettre sa transition énergétique vers une neutralité carbone pour 2050, elle s’appuie tant sur le développement des énergies renouvelables que sur une réduction de la consommation par des mesures pragmatiques et multisectorielles ainsi que sur la promotion de la sobriété.

Durant le premier semestre 2022, la situation de l’approvisionnement énergétique de la Suisse s’est dégradée en raison de la sécheresse, de l’indisponibilité partielle du parc nucléaire français et de la guerre en Ukraine. Cette situation tendue a conduit le Conseil d’État à réorienter le projet « Stratégie vaudoise en cas de pénurie ou de black-out » (lancé fin 2021) vers une préparation anticipée des services prioritaires et la mise en œuvre de mesures d’urgence, impliquant la DIREN, le SSCM, sous l’égide de l’EMCC dès mi-octobre.

Direction de l'environnement industriel, urbain et rural (DGE-DIREV)

Suite à la découverte en 2021 d’une pollution des sols par des dioxines et furanes dans la région lausannoise, de nombreuses investigations supplémentaires ont été effectuées en 2022, qui confirment que cette pollution s’étend sur un très large périmètre. Des recommandations sanitaires ont été diffusées quant à la consommation des biens de consommation produits sur les périmètres concernés. Le périmètre dans lequel une gestion des matériaux doit être mise en place lors de chantiers impliquant des mouvements de terres a été défini, ainsi que celui où le besoin d’investigations et d’assainissement doit être évalué.

Des cartes ont été établies à cet effet. Une cellule ‘dioxine’ de cinq personnes, dédiée à ce dossier, a été constituée en 2022. Une intense coordination a été mise en place avec les autres départements concernés (DSAS et DFA, notamment), ainsi qu’avec la Ville de Lausanne, principale commune concernée, et les communes avoisinantes.

Une attention particulière a été portée à la communication et à l’information à la population. Les recommandations sanitaires ont été largement diffusées et une hotline a été activée. Toutes les études, résultats et documents concernant ce dossier ont été mis à disposition en ligne et une foire aux questions (FAQ) particulièrement complète a été établie. Les démarches se poursuivent pour clarifier les enjeux financiers, notamment l’obtention d’un soutien financier fédéral, et établir une feuille de route formalisant la procédure en vue de l’assainissement des parcelles polluées.

Direction des ressources et du patrimoine naturels (DGE-DIRNA)

L’année 2022 a atteint des records de chaleur et de déficits de précipitation. Les précipitations de pluies, sur l’ensemble de l’année, ont été mesurées entre 30% à 40% en dessous de la moyenne avec de fortes variations selon les régions. Ceci a eu pour conséquence de très faibles débits d’eau dans les rivières et des températures de l’eau qui ont atteint des records, avec par exemple des pics de 27°C dans la Broye. Ces débits d’étiages prolongés et des températures anormalement élevées ont impacté de manière significative les organismes aquatiques.

Plusieurs opérations de pêche de sauvetage ont dû être réalisées sur des tronçons risquant de s’assécher, représentant un linéaire d’environ 4 km et un total de plus de 3’000 poissons déplacés. Les effets indirects de ces conditions sur la biocénose aquatique sont difficilement quantifiables, mais il est fort probable qu’elles aient été critiques pour de nombreux organismes vivants.

Du point de vue forestier, les phases de sécheresse et de canicule prononcées dans toutes les régions du canton ont été très favorables au développement du bostryche (3 générations, y compris en montagne). Le nombre de peuplements de résineux attaqués est en forte augmentation et devient très inquiétant, surtout dans le Jura et les Alpes. Certains peuplements feuillus ont montré des signes de dépérissement sur les stations à faible capacité de rétention d’eau. Des coupes forcées ont été réalisées pour lutter contre l’épidémie de bostryches et garantir la sécurité des usagers.

La situation concernant le risque d’incendie en forêt a été critique entre mai et septembre avec plusieurs interventions des pompiers, dont une dizaine a nécessité des moyens importants. Plusieurs restrictions d’utilisation des eaux ont été nécessaires dès le mois de mai et ont impacté les producteurs d’électricité (-40 à -50% de production) et l’irrigation.