L’année 2022 a atteint des records de chaleur et de déficits de précipitation. Les précipitations de pluies, sur l’ensemble de l’année, ont été mesurées entre 30% à 40% en dessous de la moyenne avec de fortes variations selon les régions. Ceci a eu pour conséquence de très faibles débits d’eau dans les rivières et des températures de l’eau qui ont atteint des records, avec par exemple des pics de 27°C dans la Broye. Ces débits d’étiages prolongés et des températures anormalement élevées ont impacté de manière significative les organismes aquatiques.
Plusieurs opérations de pêche de sauvetage ont dû être réalisées sur des tronçons risquant de s’assécher, représentant un linéaire d’environ 4 km et un total de plus de 3’000 poissons déplacés. Les effets indirects de ces conditions sur la biocénose aquatique sont difficilement quantifiables, mais il est fort probable qu’elles aient été critiques pour de nombreux organismes vivants.
Du point de vue forestier, les phases de sécheresse et de canicule prononcées dans toutes les régions du canton ont été très favorables au développement du bostryche (3 générations, y compris en montagne). Le nombre de peuplements de résineux attaqués est en forte augmentation et devient très inquiétant, surtout dans le Jura et les Alpes. Certains peuplements feuillus ont montré des signes de dépérissement sur les stations à faible capacité de rétention d’eau. Des coupes forcées ont été réalisées pour lutter contre l’épidémie de bostryches et garantir la sécurité des usagers.
La situation concernant le risque d’incendie en forêt a été critique entre mai et septembre avec plusieurs interventions des pompiers, dont une dizaine a nécessité des moyens importants. Plusieurs restrictions d’utilisation des eaux ont été nécessaires dès le mois de mai et ont impacté les producteurs d’électricité (-40 à -50% de production) et l’irrigation.