Direction générale de l’emploi et du marché du travail (DGEM)

Direction générale de l'emloi et du marché du travail (DGEM)

Consolidation de la nouvelle structure DGEM

La Direction générale de l’emploi et du marché du travail (DGEM) poursuit sa mue et met en œuvre les objectifs qui motivent ses missions fondamentales, à savoir : Soutenir et accompagner les acteurs locaux de l’emploi tout en veillant au respect des règles sur le marché du travail.

Sa nouvelle organisation dotée de quatre directions – Surveillance du marché du travail, Autorité cantonale de l’emploi, Insertion professionnelle et placement ainsi que Caisse cantonale de chômage – permet de répondre encore plus proactivement à sa mission de service public visant à accompagner tous les acteurs du marché du travail en déployant les politiques institutionnelles relatives à l’emploi et au marché du travail.

Au cours de l’année 2023, la DGEM a relevé de nombreux défis fondamentalement liés à ses missions. Parmi eux, la mise en place de projets favorisant l’insertion des demandeurs d’emploi les plus difficilement réinsérables, tels que les migrants ou les personnes avec des difficultés psychosociales. Dans un marché du travail tendu, avec un taux de chômage faible, 3,3% en moyenne annuelle, la mise en œuvre d’une approche ciblée, personnalisée et centrée sur la personne, tenant compte de sa situation individuelle constitue l’un des piliers d’une prise en charge dynamique, agile et réactive des demandeurs d’emploi. Dans le même ordre d’idée, la DGEM se positionne comme partenaire de recrutement pour les entreprises et souhaite se rapprocher de ceux-ci au moyen d’événements dans le cadre d’une organisation régionalisée.

Quatre plateformes régionales pour mieux répondre aux besoins des entreprises

Dans le cadre du développement des prestations de la jeune Direction générale de l’emploi et du marché du travail et sous l’égide de la Direction de l’insertion professionnelle et du placement, le service aux entreprises des ORP a été réorganisé en plateformes régionales de manière à répondre précisément aux besoins de l’économie dans les quatre régions du canton, à savoir :

  • Région Centre : ORP de Lausanne, de Prilly et d’Echallens
  • Région Nord vaudois : ORP d’Yverdon-les-Bains et de Payerne
  • Région Est : ORP de Pully, de la Riviera et d’Aigle
  • Région Ouest : ORP de Morges et de Gland

En répartissant ces plateformes en région, la DGEM peut ainsi mieux tenir compte des spécificités socio-économiques et apporter des réponses en adéquation avec les besoins des acteurs économiques locaux. Des événements réunissant des demandeurs d’emploi et des entreprises ont été organisés, permettant ainsi de développer des synergies favorables à tous les partenaires économiques (employeurs et personnes en recherche d’emploi). Dans la même veine, des événements régionaux rassemblant des entrepreneurs ont aussi permis de faire connaître le service de placement public proposé en soutien aux entreprises.

Des personnes de nationalités ukrainiennes intégrées au marché du travail dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration

En mars 2022, le Conseil fédéral avait activé le statut de protection S en faveur d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens ayant fui la guerre, leur octroyant notamment la possibilité de travailler et de s’inscrire auprès de l’ORP pour bénéficier d’un suivi personnalisé en vue de trouver un emploi.

Courant 2023, une collaboration entre GastroVaud, Hôtel et Gastro formation et la DGEM, en partenariat avec l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) a permis de sélectionner dix-neuf ressortissantes et ressortissants ukrainiens inscrits auprès des ORP du canton pour leur proposer une formation certifiante dans le domaine de l’hôtellerie-restauration. Douze d’entre elles et eux, ont suivi la formation d’Aide de cuisine et sept, celle d’Agent d’entretien polyvalent auprès d’Hotel et Gastro formation Suisse. La formation, respectivement d’une durée de 30 jours et de 25 jours, comprenait entre autres des cours de français et des cours « métier ». La DGEM joue un rôle de facilitateur en mettant en relation les personnes fraîchement diplômées avec les établissements souffrant d’un manque de personnel.

Centralisation du traitement de la suspension du droit aux indemnités de chômage

Avant la création d’un pôle centralisant les activités administratives juridiques des ORP au sein de la Direction de l’autorité cantonale de l’emploi DIACE, 32 personnes réparties dans les 10 Offices régionaux de placement (ORP) assuraient cette tâche. Depuis mai 2023, cette activité est centralisée en un seul endroit, à Lausanne. Désormais, douze gestionnaires épaulés par une juriste et une cheffe de pôle assurent le suivi juridique des manquements observés.

Cette centralisation a permis principalement une harmonisation des pratiques, une meilleure équité de traitement entre les demandeurs d’emploi ainsi qu’une amélioration des décisions de sanctions et du traitement des cas particuliers. Pour finir, l’optimisation des processus permet de gagner en efficience et d’alléger les ORP de cette tâche administrative, leur permettant ainsi de se recentrer sur leurs missions principales que sont l’insertion et le placement.

Chaque année, les conseillers en personnel des ORP annoncent quelque 32’000 manquements. Chacun de ces cas fait l’objet d’un examen et d’une décision, voire d’une sanction. Grâce à la nouvelle structure, les pratiques sont harmonisées et la collaboration entre les collaboratrices et collaborateurs du pôle permettent d’accroître leurs compétences et leurs performances, de même que la collaboration entre le pôle suspension du droit et les ORP.

Un dispositif d’insertion socioprofessionnelle au sein des ORP

Certaines personnes en recherche d’emploi connaissent des difficultés à réintégrer le marché du travail et risquent d’arriver à la fin de leurs droits aux indemnités de chômage. L’origine de ces difficultés tient parfois dans l’existence d’obstacles personnels et sociaux entravant la réinsertion professionnelle. C’est sur la base de ces constats qu’est né le projet d’intervention spécialisée au sein des Offices régionaux de placement (ORP).

Depuis 2022, des spécialistes en insertion socioprofessionnelle ont été engagés au sein des ORP. L’objectif, pour ces spécialistes, est d’accompagner les personnes en recherche d’emploi au bénéfice d’indemnités de chômage dans la levée de certains obstacles personnels et sociaux complexes susceptibles d’entraver leur réinsertion professionnelle. Ce projet concerne en particulier les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans, mais également les personnes vivant des problématiques socioprofessionnelles complexes engendrées par plusieurs facteurs tels que séparation, intégration, problématique de santé ou précarité financière. Le/la spécialiste en insertion socioprofessionnelle contribue également au développement d’un réseau étendu d’intervenants dans le cadre de la collaboration interinstitutionnelle.

Ce projet, inédit en Suisse, a progressivement été étendu à tous les ORP du canton dès le mois de mai 2023 après une phase pilote menée sur deux sites. Son financement, au travers d’un fonds d’impulsion de la Confédération, s’étend jusqu’au mois de décembre 2024 et pourra donner lieu à un dispositif pérenne en fonction des résultats qui seront obtenus et évalués par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).

Petite enfance : un contrat-type pour mieux cadrer les stages

La problématique de la multiplication des stages faiblement rémunérés dans le secteur de la petite enfance préoccupe depuis plusieurs années la Commission tripartite pour l’exécution des mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes (ALCP). Celle-ci a notamment pour compétence d’évaluer les cas de sous-enchère salariale dans les domaines non régis par des conventions de travail étendues (CCT). Les stagiaires étant exclus de la convention collective du secteur, de nombreux jeunes devaient passer par de longues périodes de stages faiblement rémunérés avant d’accéder à un apprentissage. Cette situation donnait également lieu à une sous-enchère salariale.

Sur la base de ce constat, le Conseil d’Etat a adopté un contrat-type de travail (CTT) entré en vigueur le 1er août. Concrètement, ce CTT prescrit que tous les stagiaires sont rémunérés au minimum 600 francs mensuellement durant les 6 premiers mois de stage. Au-delà de 6 mois, en l’absence de signature de contrat d’apprentissage, le salaire minimal sera celui qui est prévu par la CCT de ce secteur.

Ce nouveau dispositif doit inciter les employeurs à créer des places d'apprentissage plutôt que d'avoir recours à des stages de longue durée, ce qui favorisera la création de places de formations certifiantes. Depuis l’entrée en vigueur, 20 contrôles ont été effectués qui n’ont débouché pour l’heure sur aucune sanction, ce dispositif étant en force depuis moins de 6 mois. Entre 30 et 40 institutions supplémentaires seront contrôlées au cours de l’année 2024 afin de suivre l’évolution de la situation.

Certification ISO de la Caisse cantonale de chômage (CCh)

A l’automne 2023, la CCh a à nouveau été certifiée ISO 9001 pour une durée de trois ans. Les audits de la SGS Société Générale de Surveillance ont eu lieu les 9, 10 et 16 octobre 2023. Le siège (direction, unité finances et logistique, pôle juridique et pôle prestations) ainsi que trois sites, Lausanne Chauderon, Yverdon et Echallens, ont été audités.

L’auditeur a relevé plusieurs points forts, dont en particulier, la formation interne, la gestion des signatures autorisées, ainsi que le questionnaire de satisfaction en ligne, rapide à remplir et concernant des thématiques en lien avec les indicateurs Qualité. Il souligne en outre l’organisation performante mise en place transversalement dans tous les sites avec la maîtrise des principales thématiques du système (amélioration continue, politique d’entreprise, planification des activités, etc.).