Archéologie

Introduction

La Division Archéologie cantonale a pour mission la protection du patrimoine archéologique vaudois. Dans l’accomplissement de cette tâche, elle s’appuie sur la nouvelle loi sur la protection du patrimoine culturel immobilier (LPrPCI) et son règlement d’application, entrée en vigueur le 1er juin 2022.

La LPrPCI remplace la loi sur la protection de la nature, des monuments et des sites (LPNMS) en vigueur depuis 1969, qui a constitué le cadre légal de toutes les interventions archéologiques dans le canton durant plus de cinquante ans.

Dernière mise à jour le 14.02.2024

Carte archéologique

La Division centralise les données et les références documentaires qui permettent de répertorier les sites archéologiques dans la carte archéologique.

Ce système d’information géographique (SIG) constitue l’outil de base des prescriptions de l’Archéologie cantonale, qui englobent la détection des menaces, l’émission de préavis et l’organisation des sondages et des fouilles.

Des périmètres de protection sont définis pour la plupart des sites : ce sont les régions archéologiques, au sens de l’art. 40 LPrPCI. À fin 2023, on en dénombre 1831. Leurs plans peuvent être consultés sur le Guichet cartographique cantonal. Ces régions sont des géodonnées de base au sens de la LGéo-VD.

Les communes, ainsi que les services cantonaux et fédéraux, sont tenus de communiquer à l’Archéologie cantonale tous projets ou travaux susceptibles de porter atteinte au sous-sol dans ces régions archéologiques.

Tous travaux dans leur périmètre doivent faire l’objet d’une autorisation spéciale. Chaque année, ce sont plus de 900 (949 en 2023) projets soumis à permis de construire qui sont examinés par l’Archéologie cantonale.

Les travaux d’importance dans le sol impactant une surface supérieure à 5000 m2 (gravières, dépôts pour matériaux d’excavation, bâtiments industriels, etc.) ou 1000 m linéaires (conduites de service, par ex.) doivent également faire l’objet d’une autorisation spéciale.

Les projets transitant par la centrale des autorisations (CAMAC) et qui touchent une région archéologique sont systématiquement soumis à l’Archéologie cantonale. En revanche, il incombe aux communes d’informer la Division en cas de travaux de compétence communale situés dans une telle région.

L’Archéologie cantonale définit les mesures à prendre pour la sauvegarde des vestiges, en fonction de leur importance connue ou supposée, ainsi que de l’impact des travaux dans le sous-sol. Il peut s’agir de :

  • surveiller des travaux de terrassement ;
  • creuser des sondages exploratoires ;
  • procéder à une fouille extensive des vestiges menacés de destruction ;
  • classer et mettre en valeur en cas de découverte méritant conservation.

Ces conditions, formulées dans l’autorisation spéciale, doivent être reportées sans modification dans le permis de construire. Les communes sont chargées de vérifier leur application.

Une autorisation est également nécessaire pour la prospection archéologique par des méthodes susceptibles de leur porter atteinte – prospection au détecteur de métaux, récolte d’objets (art. 50 LPrPCI).

Les sites ou monuments archéologiques justifiant par leur intérêt des mesures conservatoires particulières peuvent faire l’objet d’une mise à l’inventaire ou d’un classement. La liste des objets classés est consultable auprès de la Division.

Grandson, Corcelettes-Les Pins, station littorale néolithique découverte lors de la construction d’une nouvelle station de pompage dans le cadre du retraitement intercommunal des eaux usées. Fouilles 2017-2018. Photo : Yves André
Grandson, Corcelettes-Les Pins, station littorale néolithique découverte lors de la construction d’une nouvelle station de pompage dans le cadre du retraitement intercommunal des eaux usées. Fouilles 2017-2018. Photo : Yves André

Une autorisation est également nécessaire pour la prospection archéologique par des méthodes susceptibles de leur porter atteinte – prospection au détecteur de métaux, récolte d’objets (art. 50 LPrPCI).

Les sites ou monuments archéologiques justifiant par leur intérêt des mesures conservatoires particulières peuvent faire l’objet d’une mise à l’inventaire ou d’un classement. La liste des objets classés est consultable auprès de la Division.

Les bonnes questions

  • Des régions archéologiques et des monuments classés sont-ils présents dans la commune ?
  • Un projet touche-t-il un élément protégé ?

Recommandations

Consulter la carte des régions archéologiques, qui est publique, disponible sur internet via le Guichet cartographique cantonal.

Pour tout projet qui touche une région archéologique, prendre contact avec la Division Archéologie cantonale.

Vérifier auprès des maîtres d’ouvrage que les conditions de l’autorisation spéciale, qui font partie du permis de construire, sont bien respectées.

En cas de découverte inopinée d’objets ou de vestiges archéologiques, laisser ces éléments en place, veiller à ce qu’ils ne soient ni endommagés, ni dérobés, et contacter immédiatement la Division Archéologie cantonale.

Plus d’informations

Sur internet :

Bases légales :

Lois cantonales

Lois fédérales

Prestations en ligne :

Documentation

  • Brochure explicative : Un aide-mémoire présentant les bases légales, les processus de protection et les implications financières en cas d’atteinte au patrimoine archéologique a été édité en 2023 : « Le patrimoine archéologique : le connaître, le protéger » peut être commandé gratuitement aux coordonnées ci-dessous.

Contact :

Direction générale des immeubles et du patrimoine (DGIP)
Division Archéologie cantonale
Place de la Riponne 10 – 1014 Lausanne
Tél. 021 316 73 30 – archeologie@vd.ch