Vidéosurveillance dissuasive

Introduction

La vidéosurveillance dissuasive est la vidéosurveillance à laquelle on recourt pour éviter la perpétration d'infractions sur un certain lieu.

La mise en place de systèmes de vidéosurveillance dissuasive, toujours plus performants, ne doit pas être réalisée au mépris du respect des droits fondamentaux des personnes concernées. C’est pourquoi la loi du 11 septembre 2007 sur la protection des données personnelles (LPrD ; BLV 172.65) prévoit le respect de nombreuses conditions lors de la mise en place de tels systèmes. Pour les communes, cela nécessite notamment l’adoption préalable d’un règlement communal ou intercommunal et, pour chaque installation, l’autorisation de la préfète ou du préfet du district concerné.

Dernière mise à jour le 16.02.2024

Conditions à la délivrance de l’autorisation

L’autorisation est délivrée à la commune par la préfète ou le préfet du district concerné si les conditions des art. 22 ss LPrD sont remplies :

  • un règlement communal ou intercommunal prévoit la possibilité de faire de la vidéosurveillance dissuasive ;
  • les principes applicables à tout traitement de données sont respectés (légalité, finalité, proportionnalité, transparence, exactitude et sécurité) ;
  • l'installation du système de vidéosurveillance constitue le moyen le plus adéquat pour atteindre le but poursuivi ;
  • toutes les mesures prises pour limiter les atteintes aux personnes concernées sont prises ;
  • les personnes concernées sont informées par des panneaux de l’existence d’un système de vidéosurveillance aux abords directs de ce dernier ;
  • l’information inclut les coordonnées du responsable du traitement et mentionne le droit d’accès aux images concernées ;
  • à moins qu'une autorité n'ordonne leur conservation dans le cadre d'une procédure pénale, les images sont conservées au maximum sept jours (ou cent jours en cas d’atteinte aux personnes ou aux biens) et doivent être automatiquement détruites après ce délai, sauf si elles sont nécessaires à des fins de preuve ;
  • les mesures de sécurité appropriées afin de protéger les données enregistrées ou en transfert sur les réseaux informatiques et d'éviter tout traitement illicite de celles-ci sont prises ;
  • un système de journalisation automatique permettant de contrôler les accès aux images est installé ;
  • les accès aux données sont limités ;
  • l'approbation du département chargé de la formation si le système de vidéosurveillance dissuasive est installé dans ou aux abords immédiats d'un établissement scolaire communal ou intercommunal ;
  • etc.

Pour vérifier si les conditions sont remplies, la préfète ou le préfet du district concerné se fonde essentiellement sur le formulaire de demande d’autorisation et ses annexes. Il est donc important de veiller à le remplir scrupuleusement.

 

Autorité de protection des données et de droit à l’information

La préfète ou le préfet du district concerné peut demander l'avis de l’Autorité de protection des données et de droit à l’information avant de rendre sa décision.

La décision doit être adressées en copieà l’Autorité de protection des données et de droit à l’information, laquelle dispose d'un délai de 30 jours pour recourir à l'encontre de celle-ci.

Liste publique

Une fois la décision d’autorisation entrée en force, toutes les nouvelles installations sont intégrées à la liste publique tenue par l’Autorité de protection des données et de droit à l’information, ainsi qu’à la liste tenue par la commune concernée.

Contact :

Autorité de protection des données et de droit à l’information (APDI)
Rue Caroline 2 – Case postale 171 – 1001 Lausanne
Tél. 021 316 40 64 – info.ppdi@vd.ch

Service de conseil juridique par téléphone du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30